Baroud tonnant et son de karkabou pour une célébration spéciale ont caractérisé la clôture du 3e Festival du tourisme saharien dont les festivités se sont étalées du 26 au 31 mars à Béchar, coïncidant avec la fête du Mawlid Ennabaoui Echarif. L'occasion pour révéler us et coutumes des différentes régions de notre pays riche en patrimoine culturel et potentiel touristique pour les nombreux participants entre nationaux et étrangers, qui ont répondu présents à ce rendez-vous touristique. Lacunes et insuffisances n'ont pas manqué d'émailler cette occasion, comme reconnu par le wali lui-même, mais qui a permis toutefois aux populations locales de renouer avec des activités autrefois très développées dans la région. L'escale en ces lieux se révèle être une véritable invitation à la découverte et à la contemplation stimulant la curiosité et suscitant au voyage. C'est surtout une clôture avec un goût d'inachevé qui incite au retour et donne à ce festival toute sa raison d'exister.
La Saoura charme, ensorcelle entre des splendeurs et des panoramas relatant un vécu social rythmé par le rite et la tradition que la population locale arrive à partager avec tant de générosité. Les représentants des treize wilayas du Sud venus participer au festival à Béchar ont présenté, sous les différentes kheïmate, des objets d'artisanat entre habits traditionnels et bijoux donnant des couleurs chatoyantes à des défilés qui doivent leur âme à l'histoire ancestrale. La célébration du Mawlid à Béni Abbès aura marqué plus d'un. Les festivités durent douze jours. Au premier jour, c'est l'ensemble du village qui se réunit à la placette pour une démonstration impressionnante. Ils étaient pas moins de 500 hommes à exhiber leurs fusils pour détonations de baroud sur fond de youyous des femmes venues assister à ces tout-petits qui sont en cercle au milieu de trois rangées successives de leurs aînés en guise de véritables protecteurs, mais aussi d’initiateurs. Un moment fort de partage et d'unisson précédant une soirée de piété, psalmodiant les versets coraniques jusqu'à une heure tardive.
À Béni Abbès, les festivités ne font que commencer, tout comme pour Taghit célèbre par ses ksours, son coucher de soleil et ses dunes où on peut pratiquer le ski. Le festival a été aussi des rencontres et opportunités professionnelles comme en témoigne la présence des tour operators, agences de voyages et médias spécialisés dans le domaine du tourisme ainsi que le représentant de l'ONT. L'Algérie tend absolument à s'ouvrir aux autres et arracher une bonne place au soleil parmi les pays les plus développés dans le tourisme. Le potentiel existe, reste à trouver le moyen de faire de l'Algérie une destination attractive. La réalité du terrain ne suit pas toujours le discours politique développé.
Source : N. S., Liberté.