La capitale de la Saoura, Béchar, qui a connu le faste avec les richesses minières de Kenadsa, renommée par ses gisements de charbon d’une production de 300 0000 tonnes par an et dont les trois bassins carbonifères sont, nous dit-on, en jachère du fait que ce bassin houiller a été soumis à une intense exploitation de 1950 à 1975. Cela reste dans la mémoire de certains septuagénaires qui sont encore vivants et vivent avec leur retraite mensuelle après avoir travaillé des années durant à la Houillère du sud oranais (HSO).
L’histoire économique de cette région est ignorée des jeunes d’aujourd’hui qui croient uniquement que l’histoire a laissé des vestiges de l’industrie du sud-ouest de l’Algérie. La population de la Saoura vivait au rythme de sa production minière locale, qui subjuguait un grand nombre d’ouvriers étrangers qui travaillaient à la houillère, une région considérée comme étant énormément prospère à cette époque. Néanmoins, l’agriculture de la Saoura se travaillait selon ses traditions agricoles, avec des moyens rudimentaires. Au cours de ces dernières décennies, les approvisionnements en produits alimentaires de première nécessité parvenaient du Nord jusqu’à l’heure actuelle…
Actuellement à Béchar, il n’existe aucune activité industrielle, ne serait-ce qu’une petite PME ou PMI et c’est ainsi que la population de Béchar s’interroge sur le devenir économique de la région, sur les investissements et les enjeux de la politique de développement local, régional et national et sur les investisseurs qui ne se font pas connaître. L’éloignement et peut-être aussi l’isolement, sont les facteurs qui font partie des contraintes ayant amené à cette situation. Les conditions climatiques jouent également un rôle dans ce contexte, d’où les spécificités industrielles de productivité et sociologiques (potentiel humain) n’ont jamais été prises en considération, tel que le transport de la matière première qui devient coûteuse pour la production de lait (Sud lait) par exemple, en dépit de la distance qui varie de 700 à 1 000 kilomètres pour atteindre le port le plus proche, les usines où bien pour l’achat de matières premières, sans compter le retour et les risques encourus. Est-ce que les investisseurs font bien leurs calculs et analyses pour éviter les échecs et les dérapages financiers ? Est-ce qu’il y a dans la wilaya de Béchar des hommes d’affaires ? Est-ce qu’il n’y a pas d’aéroport international pour les échanges avec l’Europe ? Est-ce les conséquences de la mondialisation ? En outre, ce qui intéresse les investisseurs est disponible pour les inciter à investir dans le sud du pays, notamment l’existence de matières énergétiques, ressources en eau, terrains de construction, main d’œuvre. Concernant le projet de la cimenterie de Benzireg, un site connu pour ses schistes, situé sur la RN6 et distant de 50 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Béchar. Certains matériaux composant ces schistes sont utilisés dans la fabrication de carreaux céramiques et de ciment, additivement au calcaire. Rappelons que les réserves totales sont estimées à 5 398 096 tonnes.
Peut-être que l’équation de la saturation au Nord obligera les investisseurs à s’orienter vers le Sud pour des projets qui auront plus de valeur commerciale et économique.
Comme il nous a été signalé, ce ne sont pas les portes ouvertes et la quinzaine économique qui feront l’objet de développement industriel, car ceci est une insuffisance, autrement dit c’est la programmation éventuelle d’une foire internationale qui va mettre en cohésion tous les rapports d’investissement et réunir tous les paramètres du mode d’emploi d’un forum international qui donnera des obligations de la créativité et la productivité fera l’objet des ouvertures dans le continent africain. Il est à remarquer que si la RN6 est coupée lors des intempéries, toute la région est paralysée isolée du sud ouest du pays.
A l’heure actuelle, les seuls dossiers qui sont déposés au niveau du CALPI portent sur des investissements médiocres et non durables, à savoir café, bain maure, station de distribution de carburant, dortoirs et d’autres travaux lucratifs. Il est à noter que les articles les plus simples à fabriquer localement pour la vie quotidienne parviennent du Nord et cela reste un paradoxe.
En effet, c’est une importance que le tourisme accompagne sa valeur dans le volet artisanal, des sites naturels et historiques et pour cela l’hôtellerie de la région est connue (tourisme) uniquement lors de circonstances occasionnelles ou périodiques avec de maigres rentabilisations.
En 1979, dans la zone industrielle le mètre carré coûtait
69 DA et 27 ans après, avec trois tentatives de viabilisation, elles n’ont pas abouti. L’Urbat réclame un complément de 700 DA le mètre carré et certains opérateurs économiques estiment qu’elle doit leur rembourser le manque à gagner évalué sur plusieurs années de retard.
Pour sa part, M. Tiouti Abdelkader, représentant local du conseil supérieur du patronat algérien (CSPA), a précisé que les lois de l’investissement actuel ne suffissent pas malgré le peu d’avantage spécifique accordé à la région, qui n’attire pas les investisseurs. Il a ajouté que les avantages sont si minimes que les investisseurs régionaux préfèrent s’installer dans le nord du pays.