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Tout sur Béchar et la région de la Saoura

Un peu d'histoire

L'action de résistance de Bou 'Amama et les troubles causés par des tribus tafilaliennes particulièrement turbulentes, aggravèrent la situation sur les confins algéro-marocains, ce qui conduisit les troupes françaises à intervenir et à installer des postes au sud ouest Algérien. En 1903, celui de Béchar reçut le nom de Colomb, premier officier à avoir fait une incursion dans la région, dès 1870 : ce sera le premier pas vers la création de Colomb-Béchar.

Voici, en images, certains épisodes de la conquête française.
 

1905 : le nom de Colomb-Béchar entre dans l'usage et la petite localité reçoit la visite du gouverneur.


Le nouveau toponyme prendra forme associé à BECHAR, l’appellation arabe datant du XVIII° siècle et de l’envoi d’un messager (Bechir) par un sultan marocain (Mohamed Lakhal ?) soucieux de se rendre compte des possibilités de colonisation de l’endroit.

   
 

Lyautey à Colomb-Béchar


Longtemps avant ces événements, une population sédentaire était installée là, sur la routes des caravanes ; elle était constituée de trois groupes fixés, le premier (celui des jardiniers berbérophones) le long de l’Oued Béchar, à OUAKDA , le second, arabophone et musulman, à TAGDA, le ksar actuel, le troisième (les Juifs) à ZAKOUR, petit village situé vers le sud, en bordure de l'oued et de l'Erg Occidental.

Dans les alentours de Colomb-Béchar, à la lisière de la palmeraie et près des villages du sud, se dressaient les tentes des groupes nomades, les Oulad Jrir surtout, les Beni Guil, mais aussi les Doui Mne’ du Guir, les Ch’amba des Hauts Plateaux… 

Colomb-Béchar, devenue une importante garnison et rapidement dotée d'un aérodrome est animée de nombreuses activités.

A quelques kilomètres, la communauté juive de Kenadza, constituée de descendants des rescapés du massacre des Juifs du Touat de 1492, consciente de son particularisme, vivait repliée sur elle-même.


A partir des années 1940-1950, Colomb-Béchar va cesser d’être seulement une importante garnison et, grâce aux ressources minières de la région et à une position géographique idéale, pour devenir non seulement la "porte du Sahara", mais une véritable plaque tournante entre le Maghreb et la rive africaine du désert : après la construction d’une deuxième ligne de chemin de fer – le Méditerranée-Niger – nous verrons l’ouverture de lignes aériennes directes vers Oran et Alger, Marseille et Paris.

 

La ville qui s’est déjà beaucoup développée, connaîtra un extraordinaire essor  en retrouvant sa vocation militaire avec l’installation des deux centres d’essais, d’abord le C.I.E.E.S. (centre inter-armes d’essais d’engins spéciaux), créé en 1955 et réservé à l’expérimentation des missiles Matra et des premières fusées (Vesta, Véronique…, ancêtres des Ariane actuelles ), puis celui de Reggan, théâtre des premiers tirs en atmosphère des bombes atomiques françaises.

Evidemment, les opérations qui furent conduites par l'armée française pour stabiliser la région, ne se sont pas faites sans résistance  : des monuments  glorifient  les artisans de la conquête (Lyautey), des personnalités qui se sont mises en évidence. Ils commémorent aussi les combats de Taghit, El Moungar et Menabha..., qui firent de nombreuses victimes de part et d'autre.

 
 

 

 

L'histoire de Colomb-Béchar, avant tout militaire , fut dès 1903 marquée par des combats, des pertes et des accidents, commémorés jusqu'en à 1962 par de nombreux monuments, érigés dans la ville et aux alentours.

 
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