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Grande vallée façonnée par l’Oued portant le même nom, la Saoura est l’une des régions les plus attrayantes du sud algérien. Elle est limitée au Nord par les Monts des Ksour et le Haut Atlas marocain, à l’ouest par la Hamada du Draa, à l’est par les oasis du Tidikelt et au sud par le plateau du Tanezrouft. Un décor fait de paysages lunaires de la Hamada du Guir contrastés à l’autre rive par les splendides dunes dorées du grand Erg Occidental. Entre ces deux ensembles féeriques s’incrustent, tels les joyaux d’un collier, palmeraies et ksour le long du lit des Oueds.

 

  

 

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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 19:11

3ème partie

La littérature autochtone: Mohamed Ould Cheïkh 

      

En 1936, un enfant de Béchar, Mohamed Ould Cheikh, investit les lettres françaises. Il publie à Oran son premier roman «Myriam dans les palmes». Un roman remarqué par la critique locale.

 


La trame du roman qui à pour fond la ville de Béchar, est construite autour d’une intrigue dont le dénouement symbolise le triomphe de l’identité algérienne et l’impossibilité de l’assimilation: Myriam, l’héroïne du roman et son frère Jean-Hafid, issus d’un couple mixte, finissent après moult aventures par épouser l’identité arabo-musulmane vers laquelle les attire leur mère Khadidja.
«Le capitaine Debussy meurt, Jean et Myriam grandissent. Le fils aîné devient officier aviateur, la jeune fille instruite par un taleb, se laisse, sous l’influence maternelle, glisser peu à peu vers l’Islam».
Le jeune écrivain du sud, tout en s’exprimant dans cette langue française dont il aime la poésie, prend conscience de la différence de l’Algérien, de son identité. De là à lutter pour imposer et émanciper cette identité, il n’y a qu’une œuvre littéraire et Mohamed Ould Cheïkh, puisant dans ses dernières ressources, va l’écrire. Ce sera une œuvre  de théâtre, car ayant suivi les débuts du théâtre populaire algérien, il a compris sa portée  politique. Sa nouvelle œuvre s’intitule: «Samson l’Algérien».
La pièce était un hommage à l’émir Khaled, mort une année auparavant. Mohamed Ould Cheïkh contacte Bachtarzi, le célèbre dramaturge algérien et lui propose de monter la pièce. Bachtarzi est séduit mais effrayé par la virulence du texte, il écrit dans ses mémoires: «Il y avait là un talent manifeste. Il y avait aussi toute la passion, toute l’indignation d’un jeune musulman qui jaugeait à sa juste valeur le paternalisme qui nous engluait. Mais cette passion s’exprimait d’une manière trop violente pour que nous n’allions pas tout droit nous casser le nez sur une interdiction.
Comme il me demandait de me charger de la traduction, je lui ai fait accepter en même temps des adoucissements. Le résultat sauvegardait assez bien la pensée de l’auteur sans donner trop de prise à la censure». Grâce à quelques «adoucissements», la pièce passa le cap de la censure. Présentée en 1937, elle obtint un formidable succès lors des tournées de la troupe de Bachtarzi dans le pays, à Annaba, à Mostaganem, à Sidi Bel-Abbès et ailleurs dans d’autres villes algériennes. A Oran, le public fait une chaude ovation au jeune auteur.
Le texte est accueilli avec enthousiasme par la classe politique algérienne indigène: Lamine Lamoudi, militant du mouvement ouléma, luttant alors pour faire aboutir «la charte revendicative du peuple algérien musulman» adoptée par le Congrès musulman de 1936, écrit à propos de cette pièce: «Khaled, le héros de la pièce est un musulman brave et généreux, un homme de cœur qui milite pour le relèvement moral et matériel de ses coreligionnaires. Il les aide, les protège et les défend par son activité, son courage et sa bonté et souvent, tel Samson, il réalise l’impossible pour leur rendre service… Il n’hésite pas devant le danger, à sacrifier son amour, son bonheur, pour le salut de son peuple». (La Défense du 21 mai 1937).

Source: A. Hani, La Voix de L'Oranie.
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