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Grande vallée façonnée par l’Oued portant le même nom, la Saoura est l’une des régions les plus attrayantes du sud algérien. Elle est limitée au Nord par les Monts des Ksour et le Haut Atlas marocain, à l’ouest par la Hamada du Draa, à l’est par les oasis du Tidikelt et au sud par le plateau du Tanezrouft. Un décor fait de paysages lunaires de la Hamada du Guir contrastés à l’autre rive par les splendides dunes dorées du grand Erg Occidental. Entre ces deux ensembles féeriques s’incrustent, tels les joyaux d’un collier, palmeraies et ksour le long du lit des Oueds.

 

  

 

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 20:19

De par ses potentialités immenses, elle ambitionne d’être à nouveau une destination touristique comme à la belle époque.


il ne faut pas sortir d’une grande école du tourisme pour s’en apercevoir : la région de Béni Abbès peut légitiment prétendre au statut de grande destination touristique. C’est qu’elle recèle de formidables potentialités touristiques qui laisseront pantois d’émerveillement les amoureux du beau. Sa vocation touristique, elle l’affiche fièrement comme on arbore de beaux bijoux pour plaire à des convives. Mais la beauté de la perle de la Saoura, qu’on appelait dans les années 1970 l’oasis blanche, est naturelle, sans fard. Juste à l’entrée de la ville, une belle et grande palmeraie longe la rive de l’oued Saouera qui, après avoir irrigué une flopée de ksour de la région, part mourir quelque part à Adrar. Un peu plus haut, à droite, est implanté, au cœur même de la palmeraie, le vieux ksar où chaque famille dispose d’une habitation qui donne sur un jardin. Classé patrimoine universel, ce fouillis de maisonnées est un véritable joyau architectural qui, avec une plus grande médiatisation, drainera des bataillons de touristes. À gauche, juste derrière le théâtre où se tenaient les festivités du Mawlid, s’étend le quartier des colons où se trouvent le musée et le zoo qui malheureusement ne sont plus ce qu’ils étaient. Et pour rejoindre la ville tout en haut, il faut emprunter une route ceinturée par des arcades. À mi-chemin, on aperçoit à sa gauche une vaste bâtisse : c’est l’hôtel Rym, une belle structure forte de 120 chambres, qui, pour cause de manque de rentabilité économique, pourrait être converti, dans un proche avenir, en une école de tourisme. Une bonne décision ? Pas sûr. C’est que son emplacement — c’est son atout-maître — est unique. Tout en dominant la palmeraie, il s’adosse à la grande dune qui, le soir, est prise d’assaut par les habitants de la ville, hommes et femmes, histoire de profiter de la fraîcheur vespérale et se retrouver avec des amis après le retranchement diurne de plusieurs heures imposé par le soleil. L’été, beaucoup de nationaux viennent ici pour s’ensevelir sous son sable cuisant dans l’espoir de guérir de leurs rhumatismes. C’est au pied de cette gigantesque dune où, pendant l’hiver, on s’adonne au ski sur sable que se tiennent les festivités des nuits métisses qui, chaque fin décembre attirent bien du monde. Le terrain est convoité par une dame qui veut implanter une auberge. C’est dire que cet établissement hôtelier est dans un site incomparable. Il faut aller à l’autre extrémité de la ville pour trouver un lieu aussi beau que stratégique : celui où est construit l’hôtel Le Grand-Erg qui, du temps de la France, se nommait hôtel Citroën. De sa terrasse s’offre un tableau paradisiaque : la palmeraie et l’oued qui, dans leur entrecroisement, forment un scorpion. À l’arrêt depuis 6 ans, il a été repris fin 2008 par un jeune investisseur algérois, chef d’une entreprise de nettoyage à Alger. L’établissement ayant subi beaucoup de saccages, M. Sahnoun a engagé, depuis février, des travaux de réfection qui lui ont coûté les yeux de la tête. De ses différents voyages à l’étranger, il est revenu la tête pleine d’idées qu’il compte mettre en œuvre avec l’acquisition de son hôtel. “Au début, j’ai failli abandonner vu l’état où se trouvait l’établissement. J’ai envie de faire quelque chose de convivial, de familial où ceux qui viendront y séjourner seront à l’aise”, explique-t-il. Et comme l’effort est toujours récompensé, une partie de l’hôtel sera ouverte avant la fin de l’année. Mais il ne veut pas en rester là : il compte aussi solliciter un crédit bancaire pour construire une piscine, acquérir un ou deux minibus pour assurer le transport à ses clients à partir de Béchar et créer une agence de voyages en travaillant en partenariat avec des gens de Béni Abbès. La réussite sera-t-elle au bout de son aventure entrepreneuriale ? “Je suis optimiste à plus forte raison que le ministre du Tourisme a affiché sa volonté de venir en aide aux régions touristiques. J’ai le pressentiment que mon projet va réussir”, confie-t-il.


À quelques centaines de mètres d’ici, on découvre l’Hermitage du père de Foucauld, construit en 1905 et aujourd’hui tenu par sept de ses disciples qu’on appelle les frères et sœurs de Jésus. Alentour, un jardin et la maison des sœurs. Humains et tolérants, ils sont très appréciés à Béni Abbès au point d’être invités à des fêtes religieuses ou autres. Un des leurs est mort il y a quelques mois des suites d’un accident. Il a été enterré ici. Autres richesses dont peut se targuer Béni Abbès : les gravures rupestres de Marhouma, à 30 km de la ville ainsi que la muraille de Chine, des monticules naturels qui ressemblent à la merveille de l’empire du Milieu.


C’est dire que la perle de la Saoura peut développer plusieurs formes de tourisme : saharien, religieux, sanitaire, culturel, scientifique, etc. Et elle dispose d’un réseau associatif assez dynamique qui est en relation avec des associations étrangères. L’exemple de l’Association de développement de l’agriculture saharienne, du tourisme et de la protection de l’environnement dont le coordinateur est Touhami Merzougui est édifiant. Mais y a-t-il vraiment du tourisme à Béni Abbès ? C’est presque l’Arlésienne : tout le monde en parle, mais on n’en voit pas la trace. Ce ne sont pas les centaines d’inconditionnels touristes étrangers qui y viennent presque chaque année qui attesteront du contraire. Pourtant, il fut un temps où la chaîne de touristes étrangers qui veulent faire le change va de l’actuel siège de la Badr à l’hôtel Rym. Des Français, des Allemands, des Espagnols, des Italiens, des Américains, il y en avait de toutes les races. C’était la période faste de Béni Abbès. Encore que ces dernières années, l’activité touristique a repris quelque peu. Question : où en sont les préparatifs pour la présente saison touristique ? “Nous sommes en train d’apporter les dernières retouches pour le festival musical Les nuits métisses qui va se tenir fin décembre. Les contacts avec la partie française (une association de la région marseillaise) sont entamés pour avoir une idée sur le nombre de personnes qui vont venir. En outre, on compte aussi organiser, en mars prochain, les festivités du Mawlid qui attirent beaucoup de monde”, détaille M. Bouhada, P/APC, RCD.

Source: C. Arab, Liberté.

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